Il est tellement imposant
Toujours là, stoïque et sombre
Je dois le remplir maintenant
Mais il me plonge dans la pénombre
Peur d’y inscrire des erreurs
De cette craie trop blanche
Avec des lettres d’une telle ampleur
Que je sens mon courage qui flanche
Il emplit le regard
Rendant illisible ce que j’écris
Il agit comme un trou noir
Qui absorbe tout ce que j’ai appris
Je me sens seule et si petite
Les murs ont fuit me laissant là
Avec des capacités si réduites
Que la peur au ventre je fais profil bas
J’attends que l’humain arrive
Pour me sortir de cette torpeur
Pour m’arrêter dans ma dérive
Et peut-être calmer mes pleurs
Je sais qu’à la fin de l’heure
Deux chiffres sont là pour m’évaluer
Mais moi je note la fin de l’horreur
Et j’ai du ma là m’en préoccuper