Tu n’avais pas le droit
De m’offrir de si merveilleux moments
Et de me les laisser comme ça
Devant moi quand je vais voir mes parents
Des choses douces et humides
Coulent doucement sur mon visage
Elles sont tièdes et timides
Mais reste une trace froide après leur passage
Elles sont dues à cet endroit que j’aimais tant
Lorsque du train j’y descendais
Mais aujourd’hui il me reste seulement
Tous ces souvenirs et leurs méfaits
Parce que du train je vois ces rues
Qui m’appellent
Elles me disent que je les ai parcourues
Et alors je me rappelle
Du train je vois ce pont
Sur lequel je marchais en souriant
Parce que je savais au fond
Que de l’autre côté je te retrouvais souvent
Du train je vois les quais
Sur lesquels j’ai passé des soirées supères
Et sur lesquels je comprenais
Que tes potes étaient d’enfer
Du train je vois cette rue
Où on déconnait en marchant
Celle qui mène au super U
Où on dépensait notre argent
Et puis le train continue son chemin
Il fait comme toi et le temps
Il laisse tout ça au loin
Et me laisse dans mes tourments
Mais je sais que le temps est avec moi aussi
Et qu’il me permettra d’oublier
Mais est-ce que j’en ai vraiment envie
Plus que de te retrouver