Ecrit pour Zyra, le 23 mars 2009
Tout d’abord il y a les préliminaires
Il faut la chauffer suffisamment
La laisser prendre sous cette lumière
Sa couleur rouge incandescent
Puis elle s’ouvre à nous
Sous son air innocent
Elle s’infiltre partout
Nous envahit doucement
Elle nous pénètre de sa tiédeur
Semble occuper nos mains
Par son instantanée douceur
On pense qu’elle nous fait du bien
Défocalisant notre esprit
Elle nous rend serein
Alors que nos poumons elle noircit
On ne pense plus à rien
Et puis chaque jour
Quand on ne pense pas à elle
Elle hurle et puis toujours
On répond à son appel
Mais quand on tente de l’ignorer
Elle devient envahissante
Elle qui nous a drogué
Devient pensée incessante
Alors on s’horripile
On veut la remplacer
Se détacher de cette vile
Ne plus être commandé
L’esprit est le plus fort
Il faut s’en convaincre
Et ne pas laisser notre corps
Nous dicter et nous vaincre
Pour réussir cette prouesse
Il faut seulement le vouloir
Car en fait elle n’est maîtresse
Que si elle nous le fait croire