Ecrit le 24 Janvier 2009

Je suis une abeille, tu es un homme donc une araignée. Je veux te découvrir. Je m’approche. Je me pose sur ta toile et m’y accroche. Alors j’essaie de te fuir, mais je ne le peux déjà plus. Je suis prisonnière. Ensuite tu t’approches de moi, un sourire aux lèvres, sûr de toi. Je suis scotchée. Tu me frôles et je frissonne. Puis tu me serres et je m’abandonne. La partie est finie. Tu as gagné. Je me sens me vider de ma substance. Plus de matière grise. Puis mon corps se laisse faire, abandonné par la raison. Alors je t’aime sans équivalent. Tu t’enroules autour de mon corps qui en redemande, je ne peux plus rien depuis bien longtemps. Juste envie de rester dans tes bras. Puis tu t’en vas et me laisse là, enroulée dans un film de souvenirs dont je ne sais me sortir…

Voilà. Après avoir vécu ça, je suis restée longtemps abandonnée sur une toile. Prendre le temps de me reconstruire. Et quand je suis enfin repartie à la recherche des fleurs de l’amitié, celles qui rendent ma vie belle, alors je me suis promise de ne plus côtoyer les araignées. Promesse dure à tenir. Je suis sensible au regard, or une araignée a deux paires d’yeux. Quand elles me regardent toutes les deux, je n’ai plus qu’envie de me poser sur sa toile pour m’en approcher…
                                                                                                                                                                                                                                                            http://dalya.cowblog.fr/images/CS2.jpg